Bilan du confinement

Rappel de ces dernières semaines depuis la fermeture du 17 Mars.

  • Le 17 MARS, arrêt des sites pour 4 jours. Prise des ACT/RTT 2020 « 3 ou 4 jours selon le quart travaillé » pour couvrir cette fermeture.
  • Les semaines 13 et 14 sont à récupérer « ses heures ne seront pas majorées » pour ceux qui ne sont pas revenus sur le site ou qui ne sont pas couverts par un arrêt, suite à l'accord groupe, non signé par la CGT.
  • 10 jours de congés et/ou repos imposés à l’ensemble du personnel, s’il y a impossibilité de reprise du poste démarrage de l’activité partielle, suite à l'accord groupe, non signé par la CGT.
  • Les salariés qui ont repris le travail en équipe ont des horaires de 6H payées, journée entière (les 2h sont non travaillées, à payer et non à récupérer).
  • A partir du 11 Mai, déconfinement et retour progressif de l'ensembles des salariés, y compris ceux en télétravail et sur l'ensemble des sites. Retour également aux horaires (normaux) pour les équipes et plus d’ horaires variables.

BILAN :

La CGT prend position dès le 16 Mars (courrier à notre PDG). Comme l'ensemble des spécialistes de santé le confirme, le confinement est la seule mesure efficace pour enrayer l'épidémie du COVID-19. Dès lors, la CGT tiendra cette seule et une unique position, la sécurité et la santé des salariés de STELIA Aerospace, ils doivent rester confinés. La CGT réclame que l'intégralité des salaires soit maintenus à 100 % pendant toute cette période.

Nous ne parlerons pas des autres organisations syndicales qui assumeront seules face aux salariés l’entente assumée avec la direction. Mais également les accords signés pour faire payer aux salariés le prix du confinement. Des accords pour faire face à la crise sanitaire et économique, la CGT n’en signera aucun ! Pourquoi ?

  1. Au lieu de prendre les ACT des salariés nous revendiquions le déclenchement de l’activité partielle à 100%. Toutes les OS étaient d’accord sur le fait d’arrêter les sites et de ne pas reprendre trop vite mais nous n'avions pas tous la même vision sur les modalités.
  2. Encore une fois, seul le déclenchement de l’activité partielle pouvait éviter de « prendre » des congés aux salariés et de les mettre en récupération négative.
  3. Nous avons émis un avis favorable lors des CSE-E pour le déclenchement de l’AP à 92% du salaire net. Est-ce une honte ? Nous ne pensons pas, les salariés doivent être protégés, cela reste notre ligne de conduite depuis le départ de cette crise. Ne pas confondre négociation et mise en place !

Malgré le confinement la CGT est toujours restée à l’écoute des salariés. Elle a toujours œuvré pour le bien des salariés, a toujours été force de proposition. Nous sommes présents POUR et TOUS les salariés. La CGT, en réunion a été très souvent attaqué, par la direction, et aussi une autre Organisation Syndicale qui préfère certainement nous cracher dessus, plutôt qu'expliquer aux salariés de STELIA comment elle a pu signer ces accords cités ci-dessus.


La direction STELIA se lance dans le VAUDEVILLE !

La CGT apprend par le communiqué de presse du 29 avril 2020 diffusé sur l’intranet STELIA que la direction a gagné un procès contre la CGT.

Tout d’abord nous sommes restés sans voix, une erreur de frappe s’est elle glissée dans ce communiqué ? Où un journaliste de BFM s’est introduit pour écrire ce communiqué mensonger ? Pour la CGT il est impossible que le service juridique de STELIA ait une aussi mauvaise interprétation de lecture de ce jugement.

Il est hors de question pour la CGT de se laisser trainer dans la boue, nous comprenons que la défaite doit avoir un goût amer mais de là à atteindre une telle bassesse…

La CGT souhaite rétablir la vérité

La direction de Stelia Aerospace refusait obstinément à certains délégués CGT à pouvoir se rendre sur les sites pendant la période de confinement. La direction ne voulait pas que nos délégués puissent accomplir leur mission de protection et de soutien aux salariés. Le tribunal a mis fin à cette situation en condamnant l’entreprise Stelia Aerospace à fournir l’autorisation de déplacement au délégué.

Il n’a jamais été question d’attaquer STELIA Aerospace sur le protocole sanitaire mis en place par l’entreprise pour protéger les salariés

Malgré les grands discours sur le dialogue social chez STELIA Aerospace, quand une organisation syndicale se mobilise avec ses élus et mandatés pour faire respecter le droit et la sécurité des salariés, la direction lui met des bâtons dans les roues.

Oui, la CGT assume ne pas avoir accompagné aveuglément la direction pendant cette période.

Oui, seuls des représentants CGT, sur de nombreux sites du groupe, ont levé des procédures de mise en Danger Grave et Imminent des salariés. Si les salariés travaillent aujourd’hui dans des conditions de sécurité acceptables, c’est grâce à ces actions qui ont été mené par ces délégués qui ont pris la responsabilité de se déplacer sur les sites où la direction voulait relancer la production coûte que coûte

Oui, la CGT a refusé de signer les différents accords régressifs proposés pendant le confinement car leurs objectifs sont simples : faire payer l’intégralité de la crise aux salariés (rattrapage des jours non travaillés jusqu’à 70 heures pour certains, RTT imposés, 10 jours de repos forcé, diminution de l’indemnité de chômage partiel, pourtant conventionnelle, des salariés au forfait…).

Depuis le début de la pandémie la CGT n’a eu de cesse de réclamer le confinement pour tous les salariés avec un paiement à 100%.

La CGT continuera à faire respecter les droits des salariés mais aussi de élus et mandatés.

Extrait du jugement

(la CGT tient à votre disposition l’original dans ses locaux syndicaux)

PAR CES MOTIFS

Statuant par mise à disposition de la présente ordonnance au greffe le jour du délibéré, par décision contradictoire, en premier ressort et en matière de référé,

Ordonnons à la SAS STELIA Aerospace de délivrer à M. Karl Mahe une attestation de déplacement professionnel et une autorisation d’accéder au site de l’établissement situé Boulevard des apprentis à Saint-Nazaire (44600) en faisant bénéficier l’intéressé de l’ensemble des mesures de protection mises en œuvre dans le contexte d’état d’urgence sanitaire ;

Disons que cette autorisation d’accès devra être exercée par l’intéressé dans un respect strict des conditions sanitaires imposées à tous les salariés du site de Saint-Nazaire et selon des modalités validées par la médecine du travail;

Assortissons cette décision d’une astreinte de 1.000 euros par jour de retard à compter du lendemain de la notification de la présente ;

Rejetons les demandes de provision formées par M. Karl Mahe, le syndicat CGT STELIA Aerospace Saint-Nazaire, l’union départementale CGT des syndicats confédérés de Loire-Atlantique, l’union locale des syndicats confédérés CGT de Saint-Nazaire et de la région nazairienne et la fédération des travailleurs de la métallurgie CGT ;

Condamnons la SAS STELIA à payer à M. Karl Mahe, au syndicat CGT Stelia Aerospace Saint-Nazaire, à l’union départementale CGT des syndicats confédérés de Loire-Atlantique, à l’union locale des syndicats confédérés CGT de Saint-Nazaire et de la région nazairienne et à la fédération des travailleurs de la métallurgie CGT la somme de huit cents euros (800€) chacun, par application des dispositions de l'article 700 du code de procédure civile ;

Condamnons la SAS Stelia aux dépens ;

Rappelons que la présente ordonnance bénéficie de plein droit de l’exécution provisoire.

 

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